« Ce n’est pas le vent qui décide de votre destination, c’est l’orientation que vous donnez à votre voile. Le vent est pareil pour tous »
Jim Rohn
C’est un grand changement qui arrive à partir de la rentrée 2021 : les DUT sont remplacés par les BUT, l’acronyme de Bachelor Universitaire de Technologie. Préparé en 3 ans après le bac, ce nouveau diplôme permet une insertion professionnelle rapide. Mais à qui s’adresse-t-il vraiment ? Pourquoi l’offre de formation évolue ? Comment faire pour suivre cette formation ? Nous sommes là pour vous dresser un panorama détaillé de ce diplôme, pas comme les autres.
1) Les BUT, quésako ?
À la rentrée 2021, le DUT disparaîtra et sera remplacé par le BUT. Il est donc essentiel pour les étudiants qui vont s’inscrire sur Parcoursup de bien comprendre les conséquences de ce changement de terme.
Description générale de la formation
Un BUT, anciennement DUT, est un Bachelor Universitaire de Technologie. Dès 2021, ce diplôme sera proposé dans les 113 IUT (Instituts Universitaire de Technologie) de France. Il est reconnu au grade de licence, c’est à un dire d’un Bac + 3, et cela de manière nationale. Il a la même valeur quel que soit le lieu de préparation et il sanctionne une formation générale et technologique dans un domaine professionnel en conférant le grade de licence. Un BUT est défini par une spécialité. Le nouveau BUT comprend 24 spécialités, ce sont les mêmes que celles des anciens DUT.
Les BUT se préparent donc uniquement dans les IUT, qui sont des instituts interne d’une université publique qui dispensent, en formation initiale et continue, un enseignement supérieur destiné à préparer les étudiants aux fonctions d’encadrement technique et professionnel dans certains secteurs de la production, de la recherche appliquée et des services.
Cette formation alterne entre cours théoriques et enseignements pratiques et professionnels, dispensés par des intervenants qualifiés. Il y a donc une alternance entre des CM (cours magistraux) et des TD (travaux dirigés) ainsi que des TP (travaux pratiques). Elle offre donc aux élèves un accès à des compétences professionnels et méthodologiques. Elle est reconnue car elle donne accès à des savoir-faire recherchés par les entreprises
Une formation en trois ans
Parcours intégré en 3 ans, sans sélection supplémentaire pour atteindre le grade de la licence, le BUT est une formation très demandée. Ce nouveau diplôme va être déployé dans les 113 IUT, pour un total de près de 700 BUT. Et ce qui change fondamentalement des DUT, c’est la durée du diplôme : il passe de 2 à 3 ans.
Lors d’un BUT, l’élève obtient lors de son cursus un DUT (correspondant à un Bac + 2) comme certification intermédiaire après la validation de 120 ECTS (soit deux années validées).
C’est en troisième année que l’élève reçoit son BUT. Ainsi, le diplôme intermédiaire du DUT sera délivré automatiquement après validation de 120 ECTS, et, au bout de 3 ans, les étudiants obtiendront le BUT en validant 60 ECTS supplémentaires. Ce n’est donc pas la fin du DUT mais bien un renouveau.
La troisième année, correspondant à l’année d’obtention du diplôme, prévoit des enseignements spécifiques orientés sur les projets professionnels. Aussi, la formation rend obligatoire un stage en entreprise d’une durée de 22 à 26 semaines.
Quelles sont les spécialités proposées par les BUT ?
Les BUT permettent aux élèves inscrits d’étudier une formation professionnelle dans une branche d’activité spécifique. Les domaines professionnels sont très larges : de la gestion logistique et des transports à une carrière juridique en passant par une formation en génie biologique… les 24 spécialités proposées offrent beaucoup de possibilités. Il faut donc bien réfléchir à son choix. Une enquête menée par le CREDOC pour le Cnesco montre toute l’importance de faire un parallèle entre les goûts de l’élève et les filières correspondantes. Pour connaître la liste des 24 spécialités, dont 16 du secteur industriel et 8 du secteur des services, rendez-vous sur ce lien.
Un BUT est donc bien défini par une spécialité. Le nouveau BUT comprend 24 spécialités, ce sont les mêmes que celles des anciens DUT. Seulement, à la différence des années précédentes, les « spécialités » des DUT deviennent des « mentions » en BUT et les « options » deviennent des « parcours ». Ainsi, chaque spécialité propose un ou plusieurs parcours. Chaque parcours est défini par 4 à 6 compétences, chaque compétence est déclinée par niveau tout au long du parcours. Ce parcours, choisi en fonction de la spécialité, ne débute qu’à partir de la deuxième année, à l’exception des spécialités suivantes : Infocom, Génie biologie et Carrières sociales.
2) Pourquoi faire un BUT ?
La formation est très centrée sur les travaux pratiques et la rencontre avec des professionnels du secteur choisi. Le but étant d’acquérir des compétences professionnelles afin d’intégrer le marché du travail plus facilement. C’est donc une professionnalisation qui vise la polyvalence.
Les avantages d’une formation professionnelle
Les élèves cherchant à décrocher un BUT vont être accompagnés d’une équipe pédagogique investie, proches de ses étudiants, plus qu’à l’université avec des amphithéâtres remplies. Aussi, la formation comprend plusieurs axes : d’une part, une majeure et d’autre part des modules complémentaires choisis de manière individualisé. Tel est le grand avantage à suivre ce type de formation. En effet, les modules sont choisis en fonction du projet personnel et professionnel de l’élève.
La formation laisse aussi une grande place au projet avec 600 heures de projet tutoré et 22 à 26 semaines de stage en entreprise. Et si certains élèves souhaitent se confronter davantage au monde professionnel, ils peuvent opter pour l’apprentissage. Cette modalité d’étude généralement proposée en 2e ou en 3e année permet d’avoir un pied en entreprise tout en continuant à apprendre la théorie. À cela s’ajoute une autonomie financière.
Pourquoi cette réforme ?
C’est la Commission Consultative Nationale des IUT qui a ratifiée mi-juin la proposition de cadrage du Bachelor Universitaire de Technologie (BUT). C’est une réforme de la licence professionnelle qui a été engagée par le ministère de l’enseignement supérieur.
Cette réforme implique de nombreux changements et répond à plusieurs objectifs et visées. D’abord, pour les universités, cette réforme permet de renforcer la dimension technologique et professionnelle de l’offre universitaire. Les universités ont longtemps placé la théorie en principal axe structurant les études. Par là même, elles ont négligé les expériences professionnelles. Cela permet également aux universités de se positionner par rapport à ses principaux concurrents : les écoles proposant des bachelors.
Une grande différence avec les bachelors reste que lors d’un BUT, l’élève bénéfice des frais d’inscription universitaires ou de l’exonération s’il est boursier.
D’autre part, cela engendre de nombreuses possibilités pour les étudiants. À savoir, l’obtention d’un diplôme Bac +L3 reconnu sur le plan national et international. L’intérêt du passage à un diplôme en trois ans est d’améliorer sa lisibilité et l’ouverture à l’international. Enfin, les employeurs pourront désormais avoir des candidats plus autonomes, en phase avec notre société mouvante qui demande une forte adaptabilité.
Un jeu de passerelles intéressant
Lorsqu’on est inscrit à cette formation, il est possible de bénéficier de différentes passerelles intéressantes. Par exemple, suivre un BUT permet une poursuite d’études : en validant 4 semestres, l’élève peut intégrer une licence, puis un master à l’université ou encore dans une école ayant mis en place un accès à des admissions parallèles ou des concours spécifiques. En effet, plusieurs écoles ont mis en place des passerelles telles que les écoles de commerce ou les écoles de vétérinaires. En validant les 6 semestres du BUT, l’élève peut postuler en M1. À l’inverse, il est également possible d’intégrer l’IUT pour valider un BUT à différentes étapes grâce à des passerelles : après un BTS, ou d’autres années universitaires validées.
Ce nouveau parcours en trois ans permet d’obtenir le grade de licence avec la possibilité de se réorienter dès la deuxième année grâce au jeu des passerelles prévues dans l’arrêté du 6 décembre 2019 qui indique que : « L’établissement assure la flexibilité des parcours et, en tant que de besoin, la réorientation des étudiants, par l’organisation de passerelles entre formations qui visent, pour certaines, l’insertion professionnelle au niveau licence et, pour d’autres, la poursuite d’études ultérieures. Les parcours et les passerelles permettent ainsi de mieux répondre aux projets des étudiants, en tenant compte de leurs acquis antérieurs et de leurs besoins ».
Poursuite des études : un passeport pour l’emploi ?
Avec un taux d’emploi de 81 % 18 mois après la sortie de l’université et de 90 % 30 mois après la sortie de l’université, les débouchés sont dans l’ensemble très satisfaisantes.
Mais attention, là aussi, tout dépend de la spécialité. Certaines filières offrent de meilleurs débouchés que d’autres. Par exemple, la spécialité industrielle et commerciale engendre une meilleure insertion : on note peu de chômage et de déqualification. Les recrutements sont particulièrement importants également pour les titulaires du diplôme de génie chimique, chimie, génie civil, génie mécanique et productique, mesures physiques. Aussi, les élèves qui ont choisi la voie de l’alternance affichent un fort taux de réussite à l’examen et parviennent plus facilement à trouver un emploi.
De manière générale, en visant la polyvalence, l’autonomie et l’adaptabilité des élèves formés, l’insertion est réussie car ce sont désormais des critères indispensables pour les recruteurs. Le diplôme est donc un passeport pour l’emploi, même si les perspectives d’embauche varient d’une spécialité à l’autre.
Une ouverture sur l’international
Lors de la dernière année des étudiants inscrits en BUT, les étudiants souhaitant effectuer un séjour à l’étranger via le programme européen Erasmus, pourront en faire la demande. D’ailleurs, il y a une vrai facilité pour les échanges universitaire car le diplôme est aligné sur les standards internationaux.
Il est également possible de partir à l’étranger avec le Dueti (le diplôme d’université d’études technologiques internationales) accessibles dans certains IUT. Il vous permet de partir une année à l’étranger après votre diplôme. Vous pouvez y réaliser 2 semestres d’études ou un semestre d’étude et un stage. Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Espagne, Roumanie, Irlande… La destination dépend des partenariats de votre établissement. Vous devrez vous acquitter uniquement des frais d’inscription dans votre établissement en France. La sélection se fait sur votre niveau de langue, vos notes et votre motivation. Quand vous rentrez en France, vous devez présenter un mémoire et une soutenance devant le jury de votre établissement en France pour valider le Dueti (180 crédits, niveau bac + 3).
3) Qui peut faire un BUT et comment s’inscrire ?
Vous vous demandez si vous avez le bon profil ? Quelles sont les étapes de l’inscription ? Vous êtes au bon endroit !
Quel est le profil attendu ?
Ce diplôme est accessible aux titulaires d’un bac technologique, professionnel, général ou encore d’un diplôme équivalent. Nous noterons un nombre de places plus important réservées aux bacheliers technologiques. En effet, l’Adiut (L’Assemblée des Directeurs d’IUT) a déclaré dans un communiqué « l’accueil d’au moins 50 % de bacheliers technologiques en première année d’IUT, et la réussite de tous les étudiants et plus particulièrement d’au moins 70 % des bacheliers technologiques ».
La formation demande un rythme de travail assez élevé : il faut compter entre 35 et 40 heures par semaine réparties entre les cours et les projets tutorés. Cette formation exige donc de la rigueur, de l’organisation et une assiduité. L’assiduité est d’ailleurs l’une des conditions pour le passage à l’année suivante ou pour l’obtention du diplôme.
Ce cursus place l’élève régulièrement dans des mises en situations professionnelles à travers des projets, lors de stage ou encore avec la possibilité d’alternance. Il faut donc que l’élève puisse rapidement se sentir autonome.
Le processus d’admission et de validation
L’inscription en BUT se fait via Parcoursup. La plateforme d’admission Parcoursup, mise en place en 2019, est la continuité d’APB (Admission Post Bac), une plateforme crée en 2009. L’admission en BUT se fait sur dossier scolaire. C’est à dire qu’une commission examine le dossier scolaire (bulletins de 1re et de Terminale). Dans certains cas, l’admission est complétée par des tests et/ou un entretien de motivation.
Ainsi, les notes obtenues au lycée comptent. Mais c’est surtout le projet professionnel de chaque étudiant ainsi que les choix de spécialités au lycée de l’élève qu’il faut renseigner avec attention. Il faut donc viser une cohérence entre les spécialités et la mention de BUT visée.
Pour le processus de validation, il faut savoir que les élèves sont notés tout au long de l’année sous forme d’examens et de DM (devoir maison). La validation des études est délivrée sur la base du contrôle continu. C’est-à-dire qu’à chaque semestre, l’élève doit avoir validé 30 crédits. A noter que les compétences et connaissances acquises dans le cadre d’une activité bénévole sont validées également. Et en cas d’échec ? L’élève conserve toutes les unités d’enseignement où il a obtenu une moyenne de 10/20 ou plus, et cela, sans aucune limite de temps. Ces unités permettent de ne pas repasser certaines matières si l’étudiant souhaite recommencer par exemple un DUT ou intégrer une licence.
4) Comment maximiser ses chances d’intégrer un BUT ?
Comme nous avons insisté dans ce dossier, le BUT est un passeport pour l’emploi. Cette formation est convoitée et il faut faire les bons choix en amont pour maximiser ses chances d’intégration.
Demander conseil à un expert Parcoursup
La loi ORE et le nouveau portail Parcoursup incitent plus fortement qu’auparavant les lycéens à faire leurs choix d’études supérieures en se fondant sur leur bilan scolaire et personnel. Ainsi, les choix importants se succèdent, et lorsqu’il s’agit de s’arrêter sur une option, les choses peuvent se compliquer. Faire appel à un professionnel de l’orientation permet d’amoindrir ses doutes. Mais par n’importe quel coach d’orientation non plus. Veillez à faire appel à une entreprise où les coachs d’orientation sont des experts Parcoursup. Ils doivent avoir à leurs actifs des expériences significatives dans les processus d’admission. Capable d’avoir une analyse pertinente sur les données collectées concernant les affectations en fonction des formations proposées par Parcoursup et donc des différents IUT, ils seront des ressources-clé pour vous guider dans vos choix d’orientation.
Faire appel à une structure reconnue
Pour vous aider dans vos choix, vous pouvez faire appel à une entreprise fournissant des bilans d’orientation. Ces bilans permettent à l’élève de s’approprier non seulement l’environnement des études supérieures, et du monde de travail, mais également les méthodologies nécessaires pour acquérir le niveau académique qui sera exigé pour réussir son BUT. Le coach d’orientation peut également vous aider à faire vos choix de spécialités, d’IUT, vous orienter vers la bonne section selon votre profil et vos aspirations personnelles et professionnelles.
«Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès.»
Nelson Mandela
Le centre d’information et d’orientation (CIO) ODIEP est là pour vous. Répartis sur l’ensemble de la France, les différents coachs d’orientation accompagnent les étudiants vers leurs projets d’études et/ou professionnel. Grace aux connaissances accumulées suite à 40 années d’expertise et plus de 10 000 bilans d’orientation scolaire effectués, les coachings d’orientation se veulent précis et personnalisés.
Les coachs d’orientation ODIEP – grâce à leurs connaissances de la réforme concernant les Bachelor Universitaire de Technologie – vont pouvoir vous accompagner vers une destination, un cursus singulier, qui vous correspond.