PARCOURSUP

Apprenons à comprendre le fonctionnement de Parcoursup, qui est une réelle source de débat public et politique aujourd’hui. 

POURQUOI PARCOURSUP N’EST PAS RESPONSABLE DE VOS VOEUX ? 

Parcoursup est aujourd’hui la porte d’entrée aux études supérieures en France. Depuis son lancement, beaucoup de critiques ont été recensées notamment de la part des candidats qui ont souvent fait face à de grosses déceptions sur la plateforme. 

Néanmoins, nous pouvons dire aujourd’hui, grâce à son évolution et aux recherches, que Parcoursup n’est pas responsable des difficultés rencontrées par les étudiants.

Nous pourrions la catégoriser comme une simple plateforme technique, mais qui aujourd’hui recense une majeure partie des structures d’enseignements supérieurs pour offrir un large choix à chaque étudiant, chaque candidat quel que soit son profil. 

Nous sommes ici face à un problème plus grand : L’insuffisance des offres dans les filières de l’enseignement supérieur dans leur globalité. 

COMMENT PARCOURSUP ÉVOLUE-T-IL ?

Nous sommes aujourd’hui dans une ère d’évolution constante, notamment en ligne. Chaque jour de nouvelles tendances, de nouveaux sujets, de nouveaux débats, de nouvelles idées.

C’est en ça que ParcourSup a su adapter son algorithme face à la pandémie qui a ouvert de nouvelles possibilités et opportunités d’évolution pour la plateforme. 

Effectivement, avec la mise en place du contrôle continu pendant le premier confinement, le site a vu son nombre d’étudiants et de formation fortement augmenter avec des profils à chaque fois très différents selon le parcours et les envies de chaque candidat. (plus d’1 million de candidats en 2020, et 19 500 formations)

On observe aujourd’hui, la formation d’une réelle cohésion entre les acteurs de l’enseignement supérieur pour offrir plus d’avantages aux étudiants en quête du parcours parfait pour eux, notamment avec l’apparition des formations en apprentissage sur la plateforme.

Formations qui sont source de motivation et d’inspiration pour beaucoup de candidats qui ont besoin de mettre un pied rapidement dans le monde du travail pour se créer leur expérience.

De plus, grâce à cette stabilité et aux changements opérés par l’algorithme, ParcourSup va être ouvert au monde de la recherche pour une meilleure analyse des données des étudiants par des organismes spécialisés, mais surtout pour une évaluation de l’orientation et de la formation supérieure.

Une réelle avancée pour le monde de l’enseignement, qui a besoin de connaître les tenants et aboutissants de leurs implications et de l’avenir de leurs candidats. 

ODIEP DÉCRYPTE POUR VOUS LE RAPPORT ANNUEL DU CESP

Nous avons décrypté pour vous le 4ème rapport du CESP et ses points clé pour vous aider à mieux comprendre l’évolution de la plateforme et ainsi à mieux l’appréhender cette année.

  • L’efficacité du dispositif ParcourSup face aux freins à lever
  • La transparence de la plateforme
  • L’équité 
  • L’analyse et la protection des données

L’efficacité du dispositif ParcourSup face aux freins à lever

ParcourSup est considéré comme le régulateur de l’offre et de la demande d’accès à l’enseignement supérieur. Cet équilibre dépend néanmoins de décisions externes, on le rappelle !

Mais deux freins recensés, empêchent une efficacité à 200%.

Le premier concerne les formations courtes (BAC+2), qui, malgré des offres en augmentation, les demandes restent faibles à cause de la présence de formations plus “prestigieuses” pour les candidats.

Tout ça est bien évidemment au détriment des deux parties. Les centres de formations se retrouvent avec des candidats sélectionnés, mais qui sont certainement pris ailleurs, et des candidats qui finissent, eux, par abandonner par manque de motivation.

On observe tout de même un vrai clivage entre les différentes filières du Bac (pro, techno, général) en termes de taux d’admission et de taux d’abandon, ce qui n’est pas normal, car chacun mérite une chance égale, quel que soit son bac, et quelque soit son choix d’enseignement supérieur.

Le deuxième frein, est bien entendu les formations sélectives. Et le problème principal, d’après le CESP, concerne les places vacantes. Pour rappel les places vacantes correspondent à un pourcentage de place dans une formation qui n’est pas remplie, car les organismes de formations se refusent aux appels de surbooking de peur de dépasser leur jauge.

Mais quand on observe le taux de refus de formation pour X ou Y raison, un essai de surbooking peut permettre à des candidats dans l’attente réelle d’une formation, d’y accéder tout simplement et de ne pas se sentir découragés.

De plus, ces places pourraient être comblées par ces appels pour finaliser les vœux de certains, mais également par des classements plus inclusifs vis à vis des formations de base.

Une solution donnée par le CESP dans ce rapport annuel serait d’arrêter la distinction entre les formations sélectives et non-sélectives pour une égalité des chances de tous les candidats.

Ce qui redonnera de l’éclat à la plateforme qui se retrouve dans des polémiques d’injustices, alors que la faute peut revenir également aux organismes de formations qui n’arrivent pas à suivre la demande face à leur offre. 

La transparence de la plateforme

On observe des aspects positifs mais également négatifs face à la transparence de ParcourSup.

Dans un premier temps, le classement des candidats par les formations elles-mêmes posent question sur des algorithmes propres à chacun qui peuvent être perçus comme une injustice face aux résultats des candidats.

Néanmoins, du point de vue de la plateforme au sens strict, l’algorithme d’appariement est considéré comme intuitif et clair lors des inscriptions et du déroulé des différentes phases, notamment avec la transparence des critères d’admissions qui ne cessent depuis 4 ans, d’évoluer dans le bon sens du terme.

Mais selon le CESP, il subsiste quelques points d’amélioration telle que la prise en compte du lycée d’origine qui pose aujourd’hui un problème d’équité. En effet, les sélections des candidats sont suspectées de faire de la discrimination territoriale au moment du classement de leur formation.

Encore un débat qui met en cause la transparence de la plateforme, bien que celle-ci n’y est pour rien, et que c’est aux structures d’enseignement supérieur de faire le nécessaire pour clarifier cette situation et évoluer en harmonie.

Le CESP remet également en cause la non-publication des algorithmes locaux lors des campagnes de résultats. Effectivement, si les candidats avaient accès aux pré-classements et aux critères associés, les résultats et l’investissement auraient un tout autre impact sur leur choix et leur avenir.

C’est en ça que la transparence est à discuter, même si on observe une nette amélioration. Ces recommandations visent surtout à faire de ParcourSup un cercle vertueux entre l’harmonisation des évaluations et la transparence des classements pour mieux orienter les élèves et que les classements leur soient plus profitables pour leur avenir.

L’équité

On entend très souvent “Premier arrivé, premier servi”, phrase qui respire l’inégalité et qui donne à réfléchir sur le besoin d’harmonisation des notes dans l’enseignement secondaire. 

Même si le risque est un déficit d’équilibre avec les établissements qui pratiquent des notations différenciées afin que chaque candidat ait la même chance d’obtenir la formation qu’il souhaite. 

S’ajoute à cela, les quotas qui se divisent en 2 critères : 

  • Les boursiers et non boursiers néo-bacheliers qui se retrouvent dans des listes uniques avec l’accès uniquement au quota d’appels. Par exemple, sur une formation qui possède 100 places avec un quota de 20% de boursiers, les 20 premiers boursiers CLASSÉS seront automatiquement appelés, même s’ il existe des non boursiers sur la liste avant eux. 
  • Les bacheliers professionnels et technologiques qui eux sont dans des listes séparées des bacheliers généraux et chaque liste sont totalement différenciées et possèdent leurs propres quotas lors des admissions. 

Tout ceci crée des disparités dans l’enseignement supérieur et pousse à se questionner sur les évolutions possibles de ces sujets. Malgré ces blocages face aux statistiques des résultats des différentes filières, il est important pour chacun, de persister dans ce sens d’équité et d’égalité de chaque filière.

L’analyse et la protection des données

Vous n’êtes pas sans savoir que Parcousup a entre les mains une grande quantité de  données personnelles  qui nécessitent  : une grande disponibilité de la plateforme, une sûreté et protection, une sécurité face aux potentielles attaques extérieures. 

Ces 3 points de bases ne peuvent pas être garantis à 100%, quelle que soit la plateforme, mais ParcourSup met tout en œuvre pour protéger ses utilisateurs, qu’ils soient candidats, analystes ou chercheurs. 

car oui, ParcourSup tend vers une ouverture de l’accès aux données pour des analyses poussées des candidatures, critères, statistiques, fonctionnement etc… 

C’est en ça qu’il a été recommandé à terme : 

  • Organiser des documentations des données pour des laboratoires de chercheurs 
  • permettre à la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) un accès direct à la totalité des données
  • Rendre disponible ces données aux ministères concernés
  • Mettre à disposition des lycées un suivi du parcours de leurs élèves 1 an après leur sortie de l’établissement. 

Toutes ces recommandations, une fois mises en place, permettront une meilleure appréhension de la plateforme de la part des professionnels mais également des candidats qui pourront mieux comprendre leur avenir. 

ParcourSup est un emblème, malgré les controverses récurrentes, il est certain que son fonctionnement, et sa mise en place est un réel progrès au niveau national. Il reste tout de même des axes de réflexion, tels que la gouvernance de la plateforme, les efforts d’orientation et l’éthique des algorithmes à toutes les échelles …

Affaire à suivre !

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