À peine plus de la moitié des jeunes de 18 à 25 ans ont un projet professionnel au moment du choix de leurs orientations (contre 43 % qui n’en ont pas) avec des taux équivalents chez les élèves et diplômés de l’enseignement professionnel et les étudiants du supérieur. De plus, les jeunes sont partagés quant à l’accompagnement qu’ils ont reçu durant leur scolarité. Vous vous demandez quelles sont les différences entre un coach d’orientation et un conseiller d’orientation ? Vous êtes au bon endroit ! Car ces deux ressources-clés pour l’orientation de votre enfant représentent deux investissements distincts et diffèrent sur beaucoup de points.
1) Qu’est-ce qu’un coach d’orientation scolaire ?
L’avenir fait peur. Et les choix d’orientation scolaire, les échéances, Parcoursup, les nouvelles réformes… peuvent perdre l’étudiant désireux d’avancer. Pour une orientation épanouie, les coachs d’orientation scolaire peuvent être des ressources-clés pour aider votre enfant à exploiter ses potentiels et à comprendre les formations qu’il peut suivre, de manière non stéréotypée.
Un conseiller d’orientation scolaire qui accompagne
Le terme « coach » est anglais. Pourtant, il a une étymologie française liée au métier de « cocher ». Le cocher est celui qui conduit, qui accompagne les voyageurs d’un point A à un point B. Il est celui qui aide l’autre à atteindre sa destination, son objectif. Il doit avoir la dextérité du cavalier qui guide ses voyageurs.
Ainsi, le coach d’orientation scolaire est là pour aider les lycéens à tendre vers une orientation réussie et un épanouissement. Elle doit représenter un choix éclairé de l’élève, qui a été discuté, mis en tension, élaboré avec toutes les ressources possibles. C’est une assimilation, qui répond aux envies de l’élève et qui permettra une insertion soit universitaire soit professionnelle, réussie. Les coachs d’orientation scolaire fournissent des diagnostics et vont permettre aux élèves de s’approprier et d’exploiter leurs potentiels.
Y a-t-il des coachs d’orientation scolaire uniquement dans les lycées ?
L’orientation scolaire est l’une des problématiques les plus importantes chez les jeunes étudiants. Si un cercle familial et scolaire à l’écoute est important pour l’orientation des élèves, il peut ne pas suffire. C’est pourquoi les coachings d’orientation scolaire fleurissent en France. Mais qui sont-ils vraiment ?
- Les COP : d’abord, on trouve les conseillers d’orientation – fonctionnaire de l’Education nationale – directement dans les collèges ou lycées. C’est ce qu’on appelle communément les COP (conseiller d’orientation-psychologue). Ce sont des intervenants actifs qui ont une vue d’ensemble sur les formations et les dossiers scolaires.
- Coachs dans des organismes tels qu’ODIEP : le terrain de l’orientation s’est désormais élargi à des nouveaux professionnels, qui réalisent des coachings « sur-mesure ». Généralement titulaire d’un bac +5 en psychologie, ces derniers peuvent travailler en profession libérale, pour des organismes, des centres, au sein d’entreprises privées etc. Au carrefour de la formation, de la psychologie, du management et des ressources humaines, le coach aide les élèves à s’épanouir.
Il y a donc une différence notable entre le soutien scolaire et le coaching en méthodologie. Le premier nécessite l’intervention d’un professeur tout au long de sa scolarité tandis que le coaching en méthodologie donne à l’élève les outils lui permettant d’être autonome et d’acquérir la rigueur et l’efficacité nécessaires pour des études exigeantes dans l’enseignement supérieur.
COP et coaching privé : deux investissements distincts
Quelle est la différence entre les COP et les coachs d’orientation? Elle réside dans les moyens et les dispositifs déployés lors des séances. En effet, les COP gèrent plusieurs élèves d’un établissement. Ils peuvent par exemple travailler avec plus de 600 élèves, par an. Leurs emplois du temps sont donc très chargés et il se peut que le coaching d’orientation scolaire se réalise à travers une vision liée au court terme.
Les coachs d’orientation, quant à eux, reçoivent les étudiants sur rendez-vous et établissent un processus précis, sur le long terme. Ces derniers vont prendre en compte plusieurs paramètres : la personnalité, les centres d’intérêts, les capacités, le dossier scolaire de l’élève. Cela est essentiel car de manière convergente, le goût personnel pour un métier, un secteur (48%), ou une discipline, une filière (41%) arrive en tête des critères qui président aujourd’hui au choix d’une orientation. Arrivent ensuite des critères plus « pragmatiques » comme les débouchés rapides, la sécurité et la facilité à trouver un emploi ou encore la certitude de réussir. Il est donc essentiel de travailler sur la découverte du « soi » de l’étudiant.
Pour vous aider à y voir plus clair parmi la multitude d’offres de bilan d’orientation scolaire, nous vous proposons quelques repères clé ici afin de ne pas gaspiller votre argent et votre temps.
Un constat : un accompagnement insuffisant dans les établissements scolaires
Alors que les décisions d’orientation scolaire sont pourtant importantes, un jeune sur deux n’est pas satisfait de l’accompagnement de son établissement scolaire au sujet de l’orientation Pourtant, la réforme des lycées actuellement engagée par Jean-Michel Blanquer place l’orientation au centre des missions de l’établissement scolaire, et pour cela désigne clairement l’ensemble des professeurs (et pas uniquement les professeurs principaux) comme acteurs majeurs de la mise en œuvre de ce qu’il est convenu d’appeler « l’accompagnement à l’orientation », tout en rappelant que désormais « l’orientation est l’affaire de tous ».
Or, il faut bien prendre acte du fait qu’une importante partie des professeurs sont plus ou moins fortement réservés, voire opposés à une telle évolution, estimant ne pas avoir été préparés à une telle tâche ou même pour certains, qu’elle ne ferait pas partie de leurs obligations de service. Positionnés comme interlocuteurs privilégiés, les enseignants sont pourtant très peu, voire pas du tout formés à l’éducation à l’orientation (Cour des comptes, 2012 ; Sénat, 2016). L’information ne tient donc qu’à leur propre initiative.
2) L’objectif des bilans d’orientation scolaire ODIEP
A l’heure où les parcours scolaires se spécialisent (choix des filières pour le baccalauréat, prérequis pour l’entrée dans l’enseignement supérieur), il est pourtant de plus en plus attendu de l’élève qu’il soit en capacité de construire un projet professionnel qui servira de fil rouge à son orientation. De la troisième aux études supérieures, les bilans d’orientation d’ODIEP ont plusieurs objectifs.
Les six objectifs des bilans d’orientation scolaire ODIEP
- Favoriser une réflexion sur la connaissance de soi, l’estime et la confiance en soi en utilisant nos tests psychométriques qui vont permettre aux élèves de prendre conscience de leurs aspirations et compétences.
- Favoriser l’estime de soi par une réflexion sur les compétences.
- Exprimer les qualités, compétences et valeurs directrices des élèves et les communiquer à leurs parents (notamment par le bulletin scolaire, avec des appréciations scolaires constructives et positives).
- Reconnaître et valoriser les cultures et langues familiales (connaissances et compétences souvent non considérées comme telles par les élèves).
- Travailler sur le sentiment d’efficacité personnelle.
- Créer la confiance.
Nous avons développer ces points là dans un article spécifique.
- Réfléchir aux comportements en situation de travail de groupe.
Pour réfléchir à une orientation professionnelle, la connaissance de ses goûts et qualités doit s’accompagner d’une réflexion sur le « soi au travail », c’est-à-dire ses comportements en situation de travail.Pour les élèves, il est difficile de s’imaginer ce que seront leurs comportements en milieu professionnel, mais la connaissance de leurs comportements au sein d’un groupe d’élèves et lors d’un travail de groupe peut être un moyen de l’approcher.
- Préparer aux évolutions des métiers et à l’orientation tout au long de la vie
- Mettre l’accent dans les présentations des métiers sur les secteurs porteurs et les secteurs en déclin, avec une prospective à 10/20 ans.
- En travail de retour sur les présentations de métier, faire identifier par les élèves les compétences, qualités et talents requis et notamment ceux qui peuvent être transférables ; mettre en évidence les liens entre différents métiers hors d’un même domaine professionnel.
- Informer sur une diversité de métiers de façon concrète.
De nombreuses sources d’information, adaptées aux différents âges, sont fournies par ODIEP aux lycéens. ODIEP permet aux élèves de construire eux-mêmes l’information qui leur est la plus utile en leur proposant d’enquêter sur les métiers via des contacts concrets.
De plus, le coach d’orientation scolaire peut intervenir comme une aide précieuse pour « booster » une candidature ou bien préparer des oraux sélectifs. Dossier de candidature, lettre de motivation, réalisation d’un book, entretien… Certaines filières comme les BTS ou les BUT, les prépas, les grandes écoles ou certains bacs pro prisés ont mis en place des processus d’admission spécifiques pour sélectionner les candidats. Les coachings d’orientation scolaire permettront à l’élève de se préparer dans les meilleures conditions pour l’entrée dans le monde universitaire et professionnel. En préparant avec l’élève un dossier solide pour les formations sélectives parisiennes par exemple, le coach d’orientation scolaire l’aide à faire un choix qui lui ressemble, tout en étant adapté et conscientisé.
- Permettre aux élèves de se repérer dans l’information sur les filières et leurs débouchés
L’information sur les métiers et les filières d’études est largement disponible, voire trop abondante. Pour les jeunes et leurs familles, le problème n’est plus de trouver une source d’information,mais de trier les sources les plus fiables et les plus utiles pour leurs décisions d’orientation. D’autant que sur les débouchés des formations, les informations disponibles peuvent émaner d’acteurs qui ont un intérêt marchand à ce que certaines formations soient attirantes. Enfin, nous pouvons ajouter que de nombreuses réformes (telles que les études de santé ou les DUT) bousculent les informations sur les filières. Les coachs sont là pour aider l’élève à se repérer dans un environnement contemporain mouvant.
Vous l’aurez compris, ODIEP, acteur historique de l’orientation scolaire est dans une démarche d’information, de formation et de conseil pour les élèves de la troisième à la terminale. Il s’agit de les accompagner lors d’un bilan d’orientation pour les aider à choisir les formations d’enseignement supérieur les mieux adaptées à leur parcours et à leurs projets, et ainsi favoriser leurs chances de réussite.